La responsabilité des élus est à la fois de faire des choix d’investissements pour les années qui viennent et de veiller à ne pas engager la ville sur un endettement qui, à terme, peut fragiliser notre avenir.
A ce titre, le budget 2024, tel qu’il nous est présenté, se ressent de ce contexte difficile, reconnaissons-le. Localement, il se manifeste par deux éléments qui interrogent. Premier élément, le report, a priori pour 2025 (et peut-être pour plus tard) de certains investissements pourtant engagés, parfois un peu imprudemment dans leur dimensionnement (les « fameux » vestiaires du stade, pourtant nécessaires) … Second élément, un taux d’endettement part habitant qui a littéralement explosé puisqu’il est passé de 318€ environ en 2020 à près de 1 000€ au 31 décembre 2023, alors que la moyenne pour les villes de moins de 2 000 habitants est d’environ 600€. Bien entendu ce ne sont que des chiffres mais ceux-ci interrogent. Ils nous rappellent que nos décisions doivent être d’abord le fruit d’aspirations des habitants dans leur vie quotidienne, travaillées dans la proximité et la concertation.
Un sujet illustre particulièrement bien cet aspect : la végétalisation de la ville. Outre le fait que Le Dorat n’a malheureusement pas fait le choix d’une « végétalisation » des lieux publics, y compris là où il y eut par le passé des arbres, voilà que l’on nous propose un « permis » de végétaliser, véritable dossier de plusieurs documents à remplir et à signer : une demande de permis de végétaliser, une convention d’occupation temporaire du domaine public, une charte de végétalisation et enfin une proposition de palette végétale, jusqu’à vivement suggérer sinon imposer les couleurs du Dorat ! N’est-ce pas là le meilleur moyen de décourager les bonnes volontés alors que jusqu’à présent, nombre d’habitants, en accord avec la ville, ont su mettre en valeur leur pas de porte et leurs façades. Bien entendu, il faut un minimum de règles et de principes (occupation du domaine public, réseaux…) mais dès lors que ce sont les habitants qui fleurissent leurs maisons, ne vaut-il pas mieux laisser s’exprimer les initiatives ? En revanche, l’on peut attendre de la commune de lancer une vraie dynamique de végétalisation des lieux publics et des façades abandonnées par exemple. La politique par l’exemple est peut-être plus incitative que la politique par la contrainte.
En attendant, nous avons heureusement la dynamique associative qui, au rythme des assemblées générales et des renouvellements de bureau, révèle peu à peu ses initiatives printanières et estivales. Espaces de liberté et de convivialité s’il en est, nos associations sont aussi des lieux d’ouverture et d’accueil, poursuivant ainsi l’esprit des ostensions de l’année passée !