Certes, le photovoltaïque fait partie de l’avenir, mais à quel prix devons-nous l’accepter ? Pourquoi ne pas privilégier les toits, parkings couverts de grandes surfaces ou abords de voies rapides et de sites industriels ? Ces réserves sont aussi liées à l’avenir même de l’agriculture. Ne s’agit-il pas d’un leurre qui aura pour effet de réduire l’élevage et le circuit-court, mais aussi de dénaturer à long terme une part des sols agricoles qui font la richesse de nos territoires ? Comment maintenir et développer l’attractivité touristique et économique de notre territoire avec des campagnes défigurées, à quelques encablures d’une cité qui se veut « site remarquable » ou « Cité de caractère » ? Comment continuer à exiger des contraintes en matière de travaux dans le périmètre du centre historique et admettre une telle destruction de nos paysages ? Comment aussi ne pas prendre en compte l’incompatibilité possible de certaines activités agricoles riches d’avenir avec le photovoltaïque ? Comment valoriser une voie verte et des chemins pédestres et les faire longer des zones couvertes de panneaux photovoltaïques ? L’avenir du Dorat doit se construire avec cohérence et lisibilité.
Autre sujet d’inquiétude, les changements d’horaires d’ouverture de la poste qui, de source bien informée, sont dans les tuyaux. L’administration postale envisage de fermer le bureau de poste du Dorat le lundi, à l’image des agences bancaires. De même source bien informée, le maire aurait donné un avis favorable. Cet avis donné, et donc cette décision possible, oublie la réalité : la poste n’est pas qu’une banque, France Services sera nécessairement impacté, l’envoi de paquets de particuliers est une réalité importante le lundi. Mais encore, les personnes travaillant dans des commerces, les entreprises bénéficiant de boites postales sont en quelque sorte oubliées voire même méprisées… Au minimum, nous, élus, aurions dû être consultés, ne serait-ce par un échange de mail. Ce n’est pas parce qu’un sujet n’exige pas une délibération que nous n’avons pas à en discuter.
Et pourtant, malgré ces difficultés qui semblent fragiliser l’avenir de notre territoire, il faut trouver les sujets d’espérer. Soyons à l’affût de toute innovation commerçante ou associative, individuelle ou collective ! Que la reconnaissance du bénévolat, à travers la médaille de la ville, ne soit pas qu’un juste hommage mais qu’elle ouvre la voie à un renouvellement que nous devrons aussi valoriser car il conditionne l’avenir de notre vivre ensemble.
Bonne année à toutes et à tous.